Même nuit d'été. Ces mêmes rues à arpenter. Ce même souffle d'air estival et agréable. Ce même chemin : monter, toujours monter, à droite oui c'est ça après les Halles, tout droit, tout droit, à gauche et ça y est tu connais la suite. Cette même petite rue. Cette même petite rue et nous, seulement nous sous ce ciel un peu trop étoilé, tu m'expliquais que chez toi tout est tellement différent. Exactement ces mêmes étoiles, infiniment multipliées. Ces mêmes réverbaires trop éblouissants. Cette même ruelle où encore, comme pour me protéger d'une brise imaginaire, me voilà blottie contre toi, dans ce pull portant ton odeur, beaucoup trop grand pour moi. Ces mêmes grillons trop bavards et ce même calme à la fois. __Ce même souffle d'air beaucoup trop chaud, beaucoup trop lourd. Cette même rengaine, ce même chemin. Cette même rue, ce même trop plein d'émotion l'accompagnant. Ce même silence incessant. Ces mêmes foutes étoiles. Cette même solitude, presque. Cette odeur à mon retour. Oui cette même foutue odeur qui m'embarque toujours autant... tu vois bien.
Tout y est, tout sauf peut être cette sensation de bonheur planant, et puis... Toi.
Tout y est, tout sauf peut être cette sensation de bonheur planant, et puis... Toi.